Dossier : Comment ouvrir son salon de styliste ongulaire ?
Vous êtes prothésiste ongulaire et vous rêvez de devenir indépendante en ouvrant votre propre salon à ongles. Alors vous vous posez certainement la question : comment ouvrir son salon ? Dans ce dossier, nous vous détaillons toutes les étapes à suivre pour une ouverture réussie. Que ce soit l’étude de marché ou le financement du projet, ou encore le matériel à acquérir, rien n’est laissé au hasard.
1. Formation | 2. Etude de marché | 3. Statut | 4. Coût
1. Formation nécessaire pour ouvrir un salon à ongles
Ouvrir un salon de prothésiste ongulaire, dit aussi salon à ongles, ou encore bar à ongles, nécessite un CAP en soins esthétiques et corporels ou un diplôme équivalent qui soit enregistré au RNCP.
Le CAP Esthétique-Cosmétique
La formation dure 2 ans et est couronnée par un diplôme d’état. Le titulaire maîtrise les techniques de soins esthétiques du visage, des mains et des pieds. Tels que la french manucure. Il sait aussi gérer les stocks, les rendez-vous et assure l’encaissement.
En complément de la formation de base, il vous est recommandé d’effectuer des stages pour voir le fonctionnement d’un salon à ongles. Vous pourrez améliorer votre pratique, mais aussi vous apprendrez à maîtriser l’aspect gestion de votre entreprise, tel que : comptabilité, gestion du personnel, marketing clientèle,...
2. Étude de marché
C’est une analyse de l’offre et la demande de votre marché. Cela va consister à analyser si la zone sur laquelle vous souhaitez installer votre institut de styliste ongulaire est propice et si la concurrence n’est pas trop intense.
Pour cela, vous allez devoir mener sur le terrain des études qualitatives et quantitatives afin d’estimer précisément votre marché.
Il va falloir répondre aux question suivantes :
Attention, ne vous basez pas uniquement sur Internet pour une étude de marché. Le terrain est essentiel. Vous allez devoir faire des études quantitatives et qualitatives.
Concrètement, il faudra aller sur le terrain, afin d’interroger des femmes sur leurs habitudes. Il faut que ces questionnaires soient rapides et aillent à l’essentiel.
Exemple de question pour votre étude qualitative :
Voila des questions types. Il faut bien entenu peaufiner cela. Pour que cela soit représentatif, il faut interroger entre 100 et 200 femmes. En dessous vous risquez de ne pas avoir suffisamment de données et de partir sur des analyses tronquées.
Suite à votre étude quantitative, vous aurez déjà une idée plus précise de la demande, si celle-ci est réelle et solvable.
Il va falloir ensuite analyser des facteurs économiques de votre zone de chalandise. Est ce que vous êtes dans une zone à fort pouvoir d’achat ? Ou au contraire à faible pouvoir ? La population est-elle active ? jeune ? Ou en âge de travailler ?
Pour cela l’INSEE pourra vous donner des statistiques précises selon votre ville.
Autre point : ne soyez pas arrêter sur le lieu d’implantation. Si après votre étude vous vous rendez compte que le marché n’est pas porteur, allez voir dans la ville voisine, le marché est peut-être plus dynamique.
Cas typique d’une étude de marché : aucun concurrent sur votre zone de chalandise
La vous vous dites que c’est gagné, que tout le marché sera pour vous… Mais dans la plupart des cas, s’il n’y a pas d’autres salon c’est qu’il n’y a pas de marché...Donc cela doit vous alerter et vous rendre encore plus vigilante.
Concernant le choix du local, il est déterminant. Il doit répondre à une série de critères. N’hésitez pas à en visiter plusieurs et à faire jouer la concurrence. Dans cette période, l’offre surpasse souvent la demande. De plus posez vous les bonnes questions si vous voyez plusieurs vitrines fermées dans la même rue (c'est souvent le signe d'une zone moribonde). Ne foncez pas tête baissée.
Pour les études qualitatives, il s’agit t’interroger des personnes plus longuement, en face-à-face, en allant beaucoup plus dans le détail. Cela peut concerner les prestations et les goûts de chacune.
...Prévoir un plan B
Quand on monte un business, on pense souvent que ca va marcher très rapidement. Souvent, il y a un décalage entre le rêve et la réalité. C’est pour cela qu’il faut anticiper et prévoir des business complémentaires.
Par exemple si vous avez un salon, vous pouvez envisager la vente de produits, ou encore les interventions à domicile pendant les heures creuses. Bref, ne soyez pas arc-boutée sur votre plan de départ. N’hésitez pas aussi à démarcher des établissements comme les maisons de retraite, cela peut être un débouché.
Aperçu du marché de l’onglerie
Importée des états unis dans les années 70, l’onglerie est une activité qui connaît un véritable essor en France et dans le monde. Elle permet la mise en beauté des mains avec une manucure classique, ou avec des manucures plus sophistiquées dites nail art. Les coûts sont généralement bas et le temps d’application rapide. Les bars à ongles se sont multipliés en France dès les années 2000 et connaissent un franc succès.
3. Quel statut juridique pour mon salon ?
Choisir son statut juridique dépend de réponses aux questions suivantes :
A partir de vos réponses vous aurez le choix entre différents statuts :
4. Le business plan
Le business plan est un ensemble de documents qui servent à vérifier que votre entreprise est viable financièrement. Il contient un bilan prévisionnel, un compte de résultat prévisionnel, le tableau des ventes et des charges, ainsi que la description de votre entreprise. Si vous n’êtes pas à l’aise avec ces documents, vous pouvez utiliser un logiciel de business plan en ligne. Il vous guidera pas à pas, et vous permettra de présenter un document professionnel aux personnes qui le demandent, comme votre banquier.
5. Quel investissement prévoir pour le lancement du salon ?
Plusieurs types de frais se présentent lors de l’ouverture d’un salon de prothésiste ongulaire :
Où trouver le financement ?
L’investissement total tourne généralement entre 10 000 € et 100 000 € pour les gros salons. Si vous n’avez pas cette somme, vous pouvez concocter en emprunt auprès d’une banque en présentant votre business plan (cf. ci-dessus), ou bien avoir recours au financement participatif. Ayez aussi à l’esprit les dispositifs d’aide à la création d’entreprise.
6. Marketing et communication
Il vous reste encore une étape importante à réaliser pour le succès de affaire : le marketing. Pour avoir une bonne clientèle fidèle, veillez aux actions suivantes :
7. Conseils pour le succès de votre salon
Savoir s’entourer de professionnels à tous les niveaux : comptable, expert-comptable, banquier, chambre de commerce et d’industrie,...